Assurer l’avenir de la
Protection Maternelle et Infantile

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PÉTITION NATIONALE : Prendre les mesures efficaces pour sauver la PMI

jeudi 16 septembre 2021

PÉTITION NATIONALE

Prendre les mesures efficaces pour sauver la PMI

Le projet de loi sur la protection des enfants en cours d’examen au Parlement prévoit plusieurs mesures concernant la protection maternelle et infantile (PMI) et la planification familiale.

La plate-forme "Assurer l’avenir de la PMI" constate que certaines mesures essentielles pour la pérennité de la PMI ne sont toujours pas assurées, voire que le projet de loi comporte des reculs susceptibles d’affaiblir encore le dispositif de PMI :
- Ainsi une inquiétude majeure se porte sur la substitution "d’objectifs nationaux de santé publique (...) visant à garantir un niveau minimal de réponse" aux "normes minimales [de personnel] fixées par voie réglementaire[1]" jusqu’ici en vigueur. Le risque est bien de voir les départements imposer une logique de rendement pour remplir les objectifs nationaux de santé publique[2] sans moyens minimum clairement exigés, au détriment de la qualité des interventions de la PMI auprès des enfants, des adolescents, des femmes et des familles.
- D’autre part le remboursement des actes des puéricultrices ou des psychologues n’est toujours pas acquis, la démographie des médecins en PMI est en berne du fait d’un défaut majeur d’attractivité statutaire, les sages-femmes ne sont pas pleinement reconnues comme profession médicale, les missions de planification familiale ne sont pas suffisamment portées par les pouvoirs publics, le Ségur de la santé ne s’applique pas en PMI, l’ensemble des professionnel.les de PMI ne bénéficient pas des moyens matériels et humains suffisants pour remplir leurs missions...
- Enfin la perte de 25% des ressources financières de la PMI en 10 ans n’est compensée par l’État que sous la forme d’une contractualisation de 3 ans avec les départements sans aucune pérennité des financements ; alors que cette compensation représente seulement 0,05% de la dépense nationale de santé...

Nous demandons instamment aux pouvoirs publics une réponse à la hauteur de l’alerte lancée par Madame Peyron, députée, dans son rapport sur la PMI : « Sans un réinvestissement fort par les pouvoirs publics, la PMI sera en voie d’extinction dans la moitié des départements d’ici 10 ans »[3].

Nous exigeons :

- Que le texte du projet de loi de protection des enfants soit complété de façon à assurer une combinaison entre objectifs socle de santé publique en termes de couverture populationnelle minimale et normes de personnel suffisant pour remplir lesdits objectifs[4].
- Que les actes des puéricultrices soient remboursés par l’assurance-maladie, de même que ceux des psychologues.
- Que les professionnels de PMI bénéficient a minima des mesures du Ségur de la santé pour les professions analogues.
- Que le statut des médecins territoriaux soit aligné sur celui des praticiens hospitaliers.
- Que les sages-femmes territoriales soient, ainsi que leurs collègues hospitalières, pleinement reconnues et rétribuées comme profession médicale.
- Que soit élaboré un véritable statut pour les conseillères conjugales et familiales.
- Que l’ensemble des professionnel.les de PMI bénéficient des moyens matériels et humains suffisants pour répondre aux besoins de santé et de prévention de leur population.
- Que l’État affecte à la PMI 200 millions d’euros en budget annuel, c’est-à-dire 0,1% de la dépense annuelle de santé, et soit garant de l’équité territoriale.

SEPTEMBRE 2021

[1] Il s’agit actuellement d’une puéricultrice pour 250 naissances et d’une sage-femme pour 1500 naissances.
[2] Il s’agit d’objectifs socle de couverture populationnelle tels que 20% d’enfants suivis en consultation de PMI, 100% bénéficiant de bilans de santé en maternelle, 20% de visites à domicile, etc.
[3] https://solidarites-sante.gouv.fr/I...
[4] Étant entendu que ces normes de personnels sont anciennes et ne tiennent pas compte des missions qui se sont progressivement ajoutées, donc sont à revisiter à la hausse et à étendre aux autres professions en PMI.

Signatures

4493 Signatures
Date Nom Message
8 novembre 2021 Maëchel Anne-Sophie médecin de secteur de PMI à la ville de Paris depuis 10 ans
8 novembre 2021 Maëchel Anne-Sophie médecin de secteur de PMI à la ville de Paris depuis 10 ans
8 novembre 2021 Louis-Tisserand Claire Médecin PMI sur un secteur rural en Côte d'or. Nous avons un poste de médecin vacant depuis deux ans sur mon secteur et sommes en difficulté pour recruter des puéricultrices
8 novembre 2021 Commeaux Marie sage-femme de PMI à Dijon
8 novembre 2021 BOCCARD Charlene Conseillère en Economie Sociale Familiale
8 novembre 2021 PREVOT Marguerite médecin de PMI à Paris
8 novembre 2021 ASSIE Anne Assistante sociale dans un Conseil Départemental en milieu rural.
8 novembre 2021 SOUCIET Anne Médecin de PMI de secteur depuis 20 ans
8 novembre 2021 Chabert Anne Grand mère de 11 petits enfants
8 novembre 2021 Serceau Juliette Coach parental et ancienne bénéficiaire de la PMI
8 novembre 2021 PICARD Magali sage-femme PMI
8 novembre 2021 froidurot raphaelle sage femme PMI
8 novembre 2021 Defrance Mélanie Infirmière PMI AUXERRE
8 novembre 2021 andré virginie médecin PMI
8 novembre 2021 COTTIGNIES Caroline Infirmière en PMI
8 novembre 2021 BALGA Dimitri sage-femme PMI, indigné par ce que nous dit Laurence Ambonville, je constate aussi sur mes secteurs que plus il est rural et plus il est négligé par l'institution.
8 novembre 2021 ELUH Timoun Auxiliaire de Puériculture
8 novembre 2021 AMBONVILLE Laurence Infirmière puéricultrice de PMI en cote d'or. Je travaille sur un secteur rural très vaste. Je n'ai plus de médecin de PMI de secteur depuis 4 ans. Je n'ai pas été remplacé pendant mon congé maternité ni pendant mon congé parental à mi temps apres la naissance de mon enfant. N'ayant plus de médecin de PMI, il n'y a plus de bilan en école maternelle sur tout mon territoire. Les enfants ne sont donc plus dépistés au niveau du langage, de la vue et de la motricité. Je suis de plus en plus sollicitée sur des interventions en protection de l'enfance. Délaissant alors mes missions primaires de prévention et de promotion de la santé. Il n'y a plus qu'une consultation par mois de PMI faute de médecin. Un médecin se détache pour venir une fois par mois alors que lorsque je suis arrivée sur ce secteur il y avait 3 consultations par mois... Je n'arrive pas à répondre aux besoins des familles et à leurs demandes. Le suivi des assistantes maternelles avec leur agrément prend du temps et c'est parfois au détriment du suivi de bébés sortant de maternité. Je n'ai pas de bureau car il se trouve en dehors de mon secteur. Je vais donc de centre sociaux en centre sociaux qui me reçoivent comme ils le peuvent....Mes conditions de travail se sont énormément dégradées et le rural est délaissé alors que les familles sont isolées et sont vraiment dans le besoin d'accompagnement....
8 novembre 2021 engel agnès pédiatre en pmi
8 novembre 2021 babouhot martine rédacteur territorial en centre de planification et d'éducation familiales

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